LA CULTURE DE CHAMPIGNON
LA CULTURE DE CHAMPIGNON
PAR KAREN DURIEZ
Introduction
Qui dit forêt dit forcement champignons. L’équipe de la forêt des délices ne pouvait donc que s’intéresser à ces êtres vivants. En tant qu’amatrice passionnée de champignons depuis ma plus tendre enfance, en premier lieu pour le plaisir de la cueillette mais aussi pour leur qualité gustative, j’ai donc pris ce sujet à bras le corps et me suis plongée dans ce monde merveilleux et fantastique.
Aidée de ma licence en biologie cellulaire et physiologie végétale, j’ai voulu relever un challenge qui me faisait rêver depuis un long moment. Je vous propose de m’accompagner, à la découverte de ces êtres vivants étranges et mystérieux que j’ai essayé d’apprivoiser afin de cultiver quelques spécimens en capacité d’affoler nos papilles.
D’ailleurs, lorsque l’on parle de champignons, on ne pense souvent qu’au carpophore, la partie visible du champignon, celle que l’on aime déguster pour ceux qui sont comestibles (cèpes, girolles…). Cette approche, très réductrice, n’est que la partie émergée de ce qui constitue le champignon. La plus grande partie se trouve sous la terre et s’appelle le mycélium.
LA Capacité des champignons
- Comestibilité (On recense environ 3000 espèces de champignons en France, dont 100 environ sont comestibles. Une centaine sont potentiellement toxiques et une vingtaine mortels. )
- Leur capacité à induire une maladie des rameaux ou des troncs.
- Leur aptitude à décomposer le bois
- Certains produisent même des substances proches de celles fabriquées par notre organisme ; d’où leur utilisation possible en pharmacologie.
Il existe Trois stratégies DES CHAMPIGNONS pour se procurer le carbone :
- Saprophytisme, ou les décomposeurs / éboueurs de la nature,
- Parasitisme, vivent aux dépens de végétaux vivant,
- Symbiose, amis des arbres !
Leurs rôles
Les travaux récents de la recherche montrent bien que le rôle des champignons ne se limite pas à ces aspects de comestibilité, de pourriture ou de pathologie. Le mycélium permet aux arbres de se transmettre des informations mais aussi de mieux capter les nutriments, ils sont un précieux indice sur la santé des forêts. Les filaments de champignons sont parcourus de signaux électriques qui rappellent ceux des neurones du cerveau, capables d’interpréter les signaux électriques comme les mots d’une conversation humaine. Mais de quoi parlent-ils ?
A la fois visibles et invisibles, les champignons autrefois classés parmi les végétaux constituent aujourd’hui un règne à part (la fonge) : ce sont des eucaryotes pluricellulaires comme les animaux et les végétaux. Ils ne se reproduisent pas par des graines et ne collectent pas d’énergie du soleil par photosynthèse comme le font les plantes. Ils se reproduisent au moyen de spores relâchées dans la nature qui germent pour produire une masse de structures unicellulaires entrelacées appelées hyphes. Ces masses d’hyphes sont nommées mycélium.
C’est à partir de ces hyphes (est un élément végétatif filamenteux, souvent à plusieurs noyaux cellulaires (multinucléaire), caractéristique des champignons ), que les champignons que nous cueillons poussent ! Les mycéliums sont répandus dans les champs, dans les forêts et plus généralement dans les zones où l’on trouve de la matière organique sur le sol. Certains s’étendent sur quelques centimètres, et d’autres sur plus de 1000 m2.
Il m’a fallu environ un an pour me renseigner de façon précise sur les méthodes de cultures de champignons saprophytes. Internet et les réseaux sociaux spécialisés sur le sujet m’ont été d’une aide plus que précieuse. Je citerais notamment le groupe facebook « Le champignon jardinier ». Culture en intérieur et en extérieur de mycélium » qui m’a donné de précieux conseils pour bien débuter.
EN PRATIQUE
Je vous partage quelques photos de mes premiers travaux débutés en décembre 2021.
Clonage de pleurotes sur carton
Shiitake sur milieu gélosé
Pleurote sur cheville de bois
Voici le résultat de la culture de pleurotes sur paille
Les étapes de culture sur buche
– Choisir une buche de bon diamètre au moi 10 centimètre, plus la buche seras grande plus les champignons pourront si développer. ( Le bois doit être frais )
– En semer les chevilles de bois de mycélium ( pleurote, shitaké… )
– Pré-percer la buche avec une perceuse et un foret de la taille des chevilles ( attention le bois doit être le plus frais possible et ne pas être contaminé par un autre champignon pour ne pas rentrer en concurrence )
– Positionner la buche à un endroit ombragé.
– Veiller à la bonne humidité des buches.
– Les première poussent peuvent arriver après plusieurs années. Laisser faire la nature.
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