Kiwaï : Le kiwi doux qu’on croque tout cru !
Vous avez déjà croisé le kiwaï ? Non ? Allez, imaginez un kiwi en mode miniature, prêt à croquer avec sa peau lisse, sans prise de tête pour l’éplucher. Voilà, vous y êtes ! Originaire des forêts d’Asie orientale, cette plante grimpante, aussi appelée “kiwi de Sibérie” ou “kiwi d’été”, est une pépite méconnue. Et croyez-moi, elle a tout pour devenir la star de votre jardin.
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Une petite histoire qui grimpe haut
Le kiwaï, c’est un peu l’aventurier discret de la botanique. Là-bas, dans les montagnes de Chine, du Japon ou de Corée, il grimpe depuis des siècles en s’accrochant aux arbres, toujours en quête de lumière. Les locaux le cultivaient pour ses petites baies délicieusement sucrées bien avant que les explorateurs occidentaux ne mettent la main dessus.
Puis, boum, au XIXᵉ siècle, un certain Robert Fortune (un botaniste à la Indiana Jones, mais sans le fouet) ramène cette plante en Europe. Sauf que, manque de bol, le kiwaï reste dans l’ombre de son grand cousin poilu, le kiwi classique. Mais ne vous y trompez pas : le kiwaï, c’est la perle rare, le secret bien gardé des jardiniers malins.
Une liane qui ne manque pas de ressources
Le kiwaï, c’est la définition même du “beau et utile”. Imaginez une liane capable d’atteindre 6 mètres de haut, habillant votre pergola ou mur avec un feuillage dense qui offre une ombre bien méritée en été. Côté déco, ses fleurs blanches et parfumées attirent les abeilles comme un donut attire Homer Simpson. Mais le clou du spectacle, c’est à l’automne, avec ses petits fruits verts sucrés à souhait.
Et là, préparez-vous : ces baies, vous les croquez directement, peau comprise. Pas besoin de sortir l’éplucheur, et en prime, vous avalez un cocktail de vitamines C et de minéraux. Résultat ? Votre santé vous dit merci, et votre jardin aussi.
Cultiver le kiwaï : mode d’emploi
Pas de panique, le kiwaï est plutôt du genre à se débrouiller tout seul, du moment qu’on lui offre les bonnes conditions. Voici quelques conseils pour le chouchouter :
• Exposition : Il aime le soleil mais ne dira pas non à un peu d’ombre.
• Sol : Un terrain riche, bien drainé, et surtout pas trop calcaire. C’est la base.
• Arrosage : Régulier, surtout l’été (il n’aime pas avoir soif, comme tout le monde).
• Support : Une structure solide. Cette liane peut grimper jusqu’à 6 mètres, alors ne lésinez pas sur le treillis.
Petit détail qui compte : c’est une plante dioïque, ce qui signifie qu’il faut un pied mâle pour plusieurs pieds femelles. Mais si ça vous semble compliqué, optez pour une variété autofertile comme ‘Issaï’. Et n’oubliez pas de le tailler en hiver : un petit coup de sécateur bien placé, et hop, il vous remerciera avec encore plus de fruits l’année suivante.
Le Kiwaï et la permaculture : Une équipe de choc
Si vous êtes branché permaculture, le kiwaï va vous faire de l’œil. Associez-le à des plantes qui enrichissent le sol, comme le trèfle ou la luzerne, et ajoutez des fleurs mellifères comme la lavande pour attirer encore plus de pollinisateurs. Résultat ? Un écosystème harmonieux, qui fonctionne sans pesticides ni produits chimiques. C’est tout bénéf’ pour vous et pour la planète.
Pourquoi le Kiwaï mérite une place chez vous ?
Simple : il est beau, robuste, écolo et productif. En plus, il résiste à des températures allant jusqu’à -25 °C. Si ça, ce n’est pas un super-pouvoir ! Et côté entretien ? Presque zéro effort, juste du plaisir. C’est une plante qui donne sans rien demander en retour… ou presque.
Et si vous tentiez l’aventure ?
Cultiver un kiwaï, c’est comme accueillir un petit bout d’Asie chez soi. Imaginez-vous sous votre pergola ombragée, croquant ses fruits sucrés et savoureux, tout en sachant que vous faites du bien à votre jardin et à la biodiversité. Alors, qu’attendez-vous ?
Faites grimper un kiwaï dans votre jardin, et il grimpera directement dans votre cœur. Parole de jardinier rêveur.